Rugby - Top 14 : L'UBB de nouveau d'attaque
L'Union Bordeaux-Bègles n'avait inscrit que sept essais en Top 14. Elle en a marqué six samedi soir face à Pau. Une performance à relativiser face à un adversaire trop vite pris de vitesse mais qui confirme que l'équipe n'est jamais aussi à l'aise que dans le jeu de mouvement.

Les trois essais inscrits à Exeter le week-end dernier dans un match de Champions Cup débridé avait laissé entrevoir un mieux. La soirée de Chaban-Delmas a permis de rappeler aux sceptiques que l'Union n'avait pas perdu son rugby.
"On est à domicile, face à un promu, tempère Louis-Benoît Madaule. On a fait ce qu'il fallait. Restons dans le travail même si c'est agréable de jouer après contact mais surtout de maîtriser notre jeu."
Jusqu'ici solide, rugueuse et efficace à domicile, l'équipe girondine y a ajouté la vitesse nécessaire pour déborder des Palois courageux mais limités.
Lesgourgues, l'accélérateur de particules
"On sait que c'est un atout qu'on a donc autant utiliser la vitesse des joueurs pour le bien de l'équipe" concède l'ouvreur Baptiste Serin, auteur de 19 points et associé à la charnière avec celui qui aura été l'accélérateur de particules attendu, le demi de mêlée Yann Lesgourgues.
"On voulait mettre beaucoup de vitesse et de volume dans notre jeu donc je savais que c'était un match pour moi", se félicite le héros du soir, auteur d'un triplé dans un registre où il a peu d'égal en Top 14.
Une fois dans l'avancée, l'UBB a comme par hasard retrouvé son jeu de mouvement et a pu s'appuyer sur des avants (Avei, Madaule, Chalmers, Ledevedec) qui ont le profil pour s'y régaler. "On a retrouvé l'attaque de l'UBB, ajoute Baptiste Serin, celle qui nous faisait avancer la saison dernière. Je suis content car depuis le début on n'était pas en réussite alors qu'on bosse beaucoup".
Lors de ses dernières sorties à domicile face à Montpellier, Toulouse et La Rochelle, l'équipe avait été contrainte de rester dans un registre d'affrontement où elle manque parfois de puissance.
Pour la première fois de la saison, l'Union a donc trouvé le bon équilibre entre la solidité voulue par le staff et la capacité à faire vivre le ballon. Un équilibre qui sera remis en question dès samedi sur la pelouse du Stade Français. L'UBB n'a vraiment pas le temps de se reposer sur les lauriers de ce premier succès bonifié.