Top 14 : l'UBB reine du money time
Pour la deuxième fois en quinze jours, l'Union Bordeaux-Bègles a renversé son adversaire dans les dernières minutes du match. Une habitude qui est devenue une force.
On ne saura jamais si l’UBB aurait pu être sacrée championne de France la saison dernière, on ne sait pas si elle le sera cette saison. Mais on peut déjà lui décerner le titre de championne du money-time.
Souvenez-vous la saison passée. Essai de pénalité synonyme de victoire à Castres (32-34) à la 77ème minute, pénalité de Ben Botica pour un nul (17-17) à Montpellier, 76ème minute, essai de Peni Ravai contre La Rochelle (20-15) à la 72ème minute. Essai de la victoire au Racing (30-34) signé Semi Radradra à la 68ème minute sans parler des bonus offensifs décrochés contre Lyon et à Clermont dans les derniers instants.
Rebelote cette saison. A Castres, il y a quinze jours, avec l’essai après la sirène de Afa Amosa et donc samedi à Montpellier où Ben Lam a renversé le match alors que le chrono affichait trois minutes à jouer.
Un scénario qui ne doit rien au hasard
C’est un des credos de Christophe Urios. Message qu’il a fait passer à son groupe dès son arrivée en Gironde : gagner le match des vingt dernières minutes. Un leitmotiv qui est devenu un atout pour une équipe qui se sait maintenant capable de renverser des situations même compromises.
Alors bien sûr, ça ne marche pas à tous les coups. Comme au Stade Français où l'Union est revenue à trois points avant de rentrer bredouille (26-16). Mais les adversaires savent désormais que s’ils n’ont pas fait le trou à un quart d’heure de la fin, ils sont sous la menace du retour de bâton.
Ce petit truc qui fait basculer les matchs, l’UBB va le puiser dans sa force de caractère mais aussi dans la richesse de son effectif avec des remplaçants qui finissent souvent le travail. Effectif dense et homogène. Si l’on compte les sélectionnés, les blessés et ceux qui étaient laissés au repos, il manquait 13 joueurs pour le déplacement à Montpellier.