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Top 14 - UBB : Sofiane Guitoune se dit "frustré depuis la coupe du monde"
Après deux mois d'absence, l'ailier de l'Union Bordeaux-Bègles revient ce samedi (20h45) face au Stade Français. Avec l'idée de se faire plaisir, d'oublier une saison où il a perdu son statut d'international et de montrer à ses entraîneurs qu'il n'est pas encore parti à Toulouse. Entretien.

France Bleu : comment avez vous vécu cette période où l’on vous a moins vu à l’UBB, entre le passage avec la sélection à 7 et les pépins physiques ?
Sofiane Guitoune : C’était un peu compliqué, pas facile à vivre. Je suis content de faire partie du groupe. Je n’ai pas joué depuis le 20 février (ndlr : face à Agen). Physiquement ça va, j’ai beaucoup travaillé et ce n’était pas non plus de grosses blessures.
Ça veut dire que vous avez faim, et ça tombe bien parce que l’UBB a besoin de joueurs qui ont faim ?
C’est ça ! Et il me tarde d’être à samedi soir. Je veux prouver que je mérite ma place sur le terrain et que je peux apporter à l’UBB.
On n’a pas trop d’excuses maintenant, on est mieux armé. On fait les efforts pour y arriver. Après, il faut regarder ce qu’il y a devant aussi et ce ne sont pas des peintres ! Ce serait trop simple, si, au mois de janvier, on avait gagné notre place dans les six. Cette année, ça va le faire !
Comment voyez-vous le sprint final dans ce Top 14 ?
Les deux défaites à domicile ont fait mal à la tête. Surtout celle de Clermont parce qu’on menait 19-0. Après, contre le Racing, il n’y avait pas photo. On n’a pas à rougir quand on voit ce qu’ils font en coupe d’Europe. Et après la Rochelle, on sait très bien que c’est compliqué d’aller y gagner. Il y a eu deux ou trois problèmes de discipline qui font que ça nous coûte le match. Maintenant il nous reste cinq matches. On n’a pas le meilleur calendrier mais c’est faisable en commençant par gagner face au Stade Français. Et après ce sera Grenoble. Tout sera relancé si l’on parvient à aller chercher une victoire là-bas. Nous on y croit !
En quoi ce que vous avez vécu ces deux derniers printemps peut vous aider dans cette troisième tentative ?
Je ne sais pas si ça va nous aider ou nous ronger. On n’a pas trop d’excuses maintenant, on est mieux armé. Et l’an dernier ça s’est joué à un coup de pied. On fait les efforts pour y arriver. Après, il faut regarder ce qu’il y a devant aussi et ce ne sont pas des peintres ! Ce serait trop simple, si, au mois de janvier, on avait gagné notre place dans les six. Cette année, ça va le faire !
Comment qualifier votre saison à l’UBB ?
Nulle à chier ! (rires...). Depuis la coupe du monde, c’est une saison frustrante. Moi j’ai envie d’être sur le terrain, de m’amuser et de gagner des matches.
Pour les Jeux Olympiques, je ne sais pas mais j'ai dit que j'étais intéressé.
Quelle part de responsabilité dans cette saison difficile ? Avez-vous fait notamment une erreur de communication en annonçant votre départ à Toulouse ?
Non, parce que je suis allé dans le bureau des coaches, avant de signer, et je leur ai expliqué et qu’ils ont été flattés je crois, avant de parler à la presse. J’ai fait les choses comme il faut je crois. Ils ont compris mes raisons. Peut-être ensuite que Raphaël (Ibanez) a préféré faire jouer ceux qui seraient là l’année prochaine. Ce sont des choix, peut-être discutables, et c’est comme ça. Mais je pense que je suis un bon élève avec la banane même si c’était frustrant de ne pas jouer le weekend. Et mes coéquipiers étaient aussi dégoûtés pour moi. Et de toute façon, il y a beaucoup plus de concurrence cette année. C'est le sport de haut niveau. Il y a beaucoup plus grave dans la vie.
Que retiendras-tu de ton expérience à 7 lors du tournoi de Las Vegas ?
C’était chouette et dur aussi physiquement. Je pense avoir la capacité mais il faut vraiment une préparation pour prétendre à une place de titulaire. J’y étais dans une période où il y avait des blessés donc je ne sais pas pour les JO. On verra bien pour la suite mais j’ai dit que j’étais intéressé.
Et la perte de votre statut d'international à XV ?
J’étais un peu déçu, même beaucoup, parce qu’à cette époque-là, je jouais avec l’UBB et ça se passait plutôt bien. J’espérais y être après j’ai pas été retenu. Ça m’a mis un coup derrière la tête. Et en plus juste après ça, je n’ai plus joué avec l’UBB. Donc ça a été un peu compliqué oui…