Top 14 - UBB : l'avenir économique du club se joue peut-être ce mardi à Matignon
Une délégation de la Ligue Nationale de Rugby est reçue ce mardi à Matignon pour demander un nouveau coup de pouce du gouvernement en faveur des clubs alors que le Top 14 débute ce vendredi dans des stades qui seront en grande partie privés de spectateurs.
On va parler rugby ce mardi rue de Varenne à Paris, lors d'une réunion qui va réunir à Matignon les responsables de la Ligue Nationale de Rugby, plusieurs présidents de club (Bernard Pontneau de Pau, Didier Lacroix de Toulouse et Vincent Merling de La Rochelle) et le directeur de cabinet de Jean Castex, le Premier ministre. Avec un objectif, faire entendre au gouvernement que le rugby pro a besoin d’aide. Après l’arrêt du Top 14 en mars, il a pu bénéficier de l’exonération des charges sociales, ce qui lui a permis de tenir le coup. Les présidents de clubs veulent que la mesure soit prolongée au moins jusqu'à fin octobre pour compenser le manque à gagner avec une jauge limitée à 5000 spectateurs dans les stades.
La menace d'un dépôt de bilan
Parmi les clubs les plus concernés, il y a l’Union Bordeaux-Bègles. D’abord parce qu’avec plus de 24 000 spectateurs de moyenne, elle va voir l’affluence du stade Chaban-Delmas divisée par 5. Ensuite parce que la Gironde est classée en rouge. L’UBB ne peut pas demander de dérogation pour augmenter sa capacité d’accueil. D'ailleurs, suivant l’évolution de la situation sanitaire, la préfecture pourrait même décider de réduire la jauge. L’Union peut-elle tenir le coup ? Selon Laurent Marti, l’UBB pourrait « limiter la casse » si elle arrive à faire entrer au stade ses 2000 partenaires et 3000 de ses 5000 abonnés. Mais la peur du président, et celle de tous ses collègues du Top 14, c’est le huis clos. « Ce serait le dépôt de bilan » prévient même le boss de l’Union avec le retrait des sponsors qui représentent aujourd’hui la moitié des revenus du club. D’où l’importance du rendez-vous d’aujourd’hui pour obtenir de l’Etat un plan de soutien en faveur du rugby professionnel comme il l’a fait récemment avec la culture.