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XV de France : "En club, on ne peut pas se louper non plus" rappelle Matthieu Jalibert

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A 19 ans, l'ouvreur de l'Union Bordeaux-Bègles devrait disputer ses premières minutes sous le maillot bleu, contre l'Irlande, samedi, au stade de France. Sans se mettre beaucoup de pression, malgré une ascension très rapide et seulement 15 matchs professionnels dans les jambes.

Matthieu Jalibert aux côtés de Maxime Machenaud, la charnière face à l'Irlande ?
Matthieu Jalibert aux côtés de Maxime Machenaud, la charnière face à l'Irlande ? © AFP - Thomas Samson

Comment avez-vous vécu cette première en équipe de France ?

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Très bien. Les anciens qui ont bien intégré les nouveaux. On travaille bien ensemble, le groupe vit bien…  Et c’est quelque chose de primordial, pour bien préparer ce match contre l’Irlande.

Mais tout a été très vite pour vous ces derniers mois…

C’est vrai que cette année ça va très vite. En début de saison, je m’étais plutôt fixé des objectifs avec l’équipe de France des moins de 20 ans… Mais je travaille chaque jour et chaque semaine pour avoir des récompenses comme celle-là. Et voilà, je suis très content et très honoré d’avoir été appelé en équipe de France. Je prends les choses comme elles viennent, mais je suis très honoré d’être avec ce groupe, de m’entraîner avec eux. 

Je le trouve très calme. C’est quelqu’un qui a vécu la pression d’un Tournoi des 6 Nations, et il nous rassure en étant très proche des joueurs.

Vous arrivez à réaliser tout ce qu’il se passe ?

Au début, c’était un peu compliqué, je ne réalisais pas trop. Beaucoup de choses se sont passées autour de moi. Après, je suis quelqu’un de plutôt posé, pas très stressé. Donc, maintenant, je réalise ce qui est en train de se passer, mais je ne me prends pas la tête, j’essaie de vivre les choses pleinement. 

Matthieu Jalibert débarque chez les Bleus avec l'étiquette de surdoué.
Matthieu Jalibert débarque chez les Bleus avec l'étiquette de surdoué. © Radio France - Justine Hamon

Et vous retrouvez à Marcoussis vos coéquipiers Jefferon Poirot, Marco Tauleigne et Baptiste Serin, et votre ancien manager Jacques Brunel. Ça facilite les choses ?

C’est sûr, ça facilite l’intégration d’avoir des joueurs et un manager que l’on connait. Mais bon, même s’ils n’avaient pas été là, j’aurais dû m’intégrer de toute façon. Mais c’est sûr que c’est toujours agréable, et que ça met en confiance. 

Les entraînements sont différents de ce que vous faîtes en club ?

On retrouve un peu la patte de Jacques Brunel, de ce qu’il avait essayé de mettre en place à l’UBB. Après, en équipe de France, on est un peu plus « chouchoutés », les installations sont meilleures. Mais sinon, au niveau des programmes et des entraînements, ce sont les mêmes.

Comment est-il d’ailleurs Jacques Brunel, que vous avez aussi côtoyé à l’UBB ?

Je le trouve très calme. C’est quelqu’un qui a vécu la pression d’un Tournoi des 6 Nations, et il nous rassure en étant très proche des joueurs. Il ne nous rajoute pas de pression supplémentaire. 

Matthieu Jalibert a retrouvé Jacques Brunel, moins d'un mois après le départ du manageur de l'UBB.
Matthieu Jalibert a retrouvé Jacques Brunel, moins d'un mois après le départ du manageur de l'UBB. © Radio France - Justine Hamon

C’est le premier rassemblement depuis le départ de Guy Novès. Vous sentez que ça a affecté le groupe ?

Depuis que je suis là, on n’en n’a pas parlé. Ça s’est un peu apaisé, le groupe est aux ordres de Jacques, et ça se passe super bien.

Justement, il y a un impératif de victoire, dès le match contre l’Irlande ? C’est l’absence de résultats qui avait coûté sa place à Guy Novès. 

On ne peut pas se louper, mais la problématique est la même en club. C’est vrai qu’avec le XV de France, il y a un peu plus de pression. Mais Même en club, on prépare chaque match pour le gagner. Après, je pense que c’était pareil sous l’ère Guy Novès, il ne préparait pas ses matchs pour les perdre. On est conscient des attentes, et on travaille pour donner une première victoire aux Bleus dans le Tournoi. 

Je rattraperai les cours en rentrant de l’équipe de France

Outre le rugby, vous continuez vos études, avec un Bachelor en commerce international. Vous arrivez à concilier les deux ?

En club ça se passe bien. On fait les entraînements normalement, et on a des créneaux le soir, et sur les jours de récupération où l’on a cours. Bon là, c’est sûr qu’avec l’équipe de France, je n’ai pas trop le temps d’y aller. Je rattraperai les cours en rentrant. Mais je pense que les profs comprennent. 

C’est important de continuer ?

Très. Je ne suis pas assuré d’être professionnel, je suis encore sous contrat espoir. Donc si ça s’arrête il faut quelque chose derrière. Depuis tout petit, on me dit que les études, c’est important, donc c’est bien ancré dans ma tête maintenant. Et j’ai vu des joueurs pour qui le rugby s’est arrêté du jour au lendemain. Et quand tu n’as pas de diplôme derrière, c’est plus compliqué.   

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