Formule 1 : Bahreïn, le circuit idéal pour (re)lancer Pierre Gasly chez Red Bull ?
Les vingt pilotes de Formule 1 vont disputer le Grand Prix de Bahreïn ce week-end, deuxième manche du championnat du monde 2019. Pierre Gasly fait parti de ceux qui ont mal débuté la saison. Sursaut espéré dimanche sur le circuit où il avait livré une course exceptionnelle l’an dernier.

Bahreïn restera à jamais le lieu de naissance du pilote Pierre Gasly aux yeux du monde entier. Souvenir de son incroyable quatrième place décrochée l’an dernier au volant de la modeste Toro-Rosso/Honda, qui lui avait valu le titre honorifique de meilleur pilote d’un Grand Prix dès son septième départ en Formule 1.
Le Normand retrouve ce week-end le circuit de Sakhir, cette fois au volant d’une Red Bull, voiture du haut de tableau. «Evidemment, vous associez des lieux au ressentis que vous avez dans chaque endroit, et Bahreïn figure donc en tête de liste.» reconnaît le jeune normand. Et il aurait bien besoin d’une solide prestation après un début de saison 2019 un peu plus difficile que prévu.
Red Bull fait preuve de patience
Les essais pré-saison à Barcelone ont été ternis par deux sorties de piste et le premier Grand Prix en Australie par une mauvaise stratégie du team en qualification, ce qui a plombé la course le lendemain. Les cadres de Red Bull n’ont pas “chargé” Gasly, Helmut Marko évoquant même des défaillances de la voiture chez nos confrères de Motorsport.com. Mais il ne faudrait pas que la pression des résultats s’accentue trop rapidement sur le Normand, coéquipier d’un Max Verstappen étincelant à Melbourne. Le Néerlandais y a réussi le premier podium d’un moteur Honda depuis 2008. Loin devant un Pierre Gasly hors du top 10. « Je suis impatient de reprendre le volant, pour effacer le week-end compliqué à Melbourne » reconnaît le Normand.

Du positif à retirer de Melbourne
De son Grand Prix inaugural de la saison 2019, Pierre Gasly a voulu retenir un élément majeur : « Nous avons pu voir que notre voiture était compétitive ». Et il n’a pas tort tant la performance du moteur Honda a surpris le paddock. En témoigne le dépassement de Verstappen sur Vettel. Jamais le bloc nippon se s’était montré en mesure de dominer en puissance pure une Ferrari depuis 2015 et son retour en Formule 1.
Bien que distancé au classement final, Gasly a réussi le cinquième meilleur chrono au tour au Grand Prix d’Australie, lors de l'unique séquence d'une dizaine de tours où il a eu le champs libre. Sinon son rythme de course a été gêné par la ténacité de Daniil Kvyat, au volant d’une Toro Rosso également équipée du moteur Honda. Donc difficile à doubler sur le tracé de l’Albert Park, peu favorable aux dépassements.

Aux essais qualificatifs Gasly n’a rendu qu’un gros dixième de seconde à Verstappen en Q1, lorsque Red Bull a joué avec le feu avec ses deux pilotes. Un mince écart, mais fatal au Normand alors que son coéquipier est passé -de justesse- en Q2. Lançant ainsi son week-end rayonnant.
Bahreïn : attention au piège du désert !
Dans son calendrier de 21 Grands Prix, la Formule 1 offre une grande diversité de tracés. Des circuits légendaires et fascinants (Silverstone, Spa, Monza, Suzuka ou encore Interlagos), des tracés modernes et aseptisés (Shangaï, Abu Dhabi, Sotchi, Mexico…), des étapes urbaines (Monaco, Bakou) mais une seule course au milieu du désert : Barheïn…. et son environnement loin d’être anecdotique ! C’est le seul tracé où les pilotes sont confrontés au sable qui peut venir réduire l’adhérence de la piste…. et rendre un banal freinage bien périlleux ! Les dernières prévisions météo annoncent du vent pour la course, avec des rafales pouvant atteindre 50 km/h, donc de nature à disperser des pièges sur les cinq kilomètres de la piste. Sacré défi pour Pierre Gasly et ses petits camarades !
Horaires :
- Vendredi : Essais libres 1 (12h) et 2 (16h)
- Samedi : Essais libres 3 (13h) et qualificatifs (16h-17h)
- Dimanche : Course à partir de 17h10