Gymnastique - Le club de l'ESCLAM s'accroche au grand air!
Face au Covid-19 et à la fermeture des gymnases, le club de l'ESCLAM a repris les entraînements de gym en extérieur dans la cour et sous les préaux d'une école à Longueau.
"Trop bien!" Leur tapis de gym sous le bras, les jeunes gymnastes du groupe compétition 11-12 ans de l'ESCLAM (Etoile Sportive des Cheminots de Longueau Amiens Métropole) ressortent ravies de leur séance au grand air. "On a fait de la musculation et du gainage, c'était super!" clament Elsa et Ambre. "En plus ils ont rajouté des tapis et une poutre basse pour faire des roues, des équilibres, on s'amuse bien, c'est mieux que rien" explique Lilas qui avoue toutefois entre deux "poiriers" que les agrès lui manquent quand même. "J'ai hâte de retrouver les barres, la poutre, et le trampoline!"
Sous les préaux de l'école Paul Baroux
Des infrastructures inaccessibles en cette période de pandémie et de fermetures des gymnases. C'est donc à 500 mètres du confort de leur salle habituelle que les dirigeants de l'ESCLAM ont trouvé, grâce à l'appui de la mairie de Longueau, une solution de repli: la cour et les préaux de l'école Paul Baroux. Les entraînements y ont lieu par petits groupes ( jauge d'un encadrant pour 8 enfants) les mercredis et samedis après-midi.
Tous nos entraîneurs avaient le moral à zéro de ne pas travailler, ce sont des salariés, si on perd encore des licenciés ce seront des emplois en moins!" - Laetitia Lefèvre responsable technique de l'ESCLAM
Si l'entraîneur Marion Lesobre salue "la motivation de ses jeunes gymnastes car en extérieur on fait principalement du physique ce qui n'est pas ce qui les intéresse le plus", cette délocalisation au grand air était essentielle selon Laetitia Lefèvre, responsable technique du club. "On a perdu plus d'une centaine de licenciés avec le Covid. On est passé de 722 l'année dernière à 600 environ cette année, dont 500 enfants. Tous nos entraîneurs avaient le moral à zéro de ne pas travailler, ce sont des salariés, si on perd encore des licenciés ce seront des emplois en moins!"
Un niveau de performance en baisse
Reste à savoir dans ce contexte et malgré tous les efforts du club habitué à présenter régulièrement des équipes en championnats de France quel sera à l'avenir le niveau de performance des gymnastes. "On était content après le premier confinement de voir qu'elles n'avaient pas trop perdu même si il avait fallu les relancer." explique Laetitia Lefèvre. "Mais au fur et à mesure il y a une perte au niveau technique et une démotivation car il n'y a plus de compétition et c'est leur leitmotiv".
50 clubs de moins en France
Pas question pourtant à l'ESCLAM d'abdiquer alors que la fédération française de gymnastique déplorait le mois dernier, chez nos confrères du Monde, la perte d'une cinquantaine de clubs en France en un an (de 1445 à 1399).
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