JO 2016 : quelles chances de médailles pour la Franche-Comté ?
jeudi 4 août 2016 à 14:52 Par France Bleu Besançon, Julien Laurent et Aymeric Robert, France Bleu Belfort-Montbéliard et France Bleu Besançon
Qui sont les huit athlètes francs-comtois à participer aux JO de Rio à partir du 5 août ? Cyclisme, triathlon, handball… découvrez les huit athlètes en lice. Parmi eux, peut-être, de futurs champions olympiques.
Ils sont huit sportifs francs-comtois en lice cet été pour les JO 2016 de Rio (5 au 21 août). Et la moitié d’entre eux pourraient bien monter sur les podiums olympiques. Voici leurs portraits et leurs objectifs respectifs.
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1/ Les chances de médailles
Alexis Vuillermoz
28 ans - cyclisme sur route - course en ligne, le 6 août et contre-la-montre le 10 août. A suivre aussi sur ses comptes Facebook, Twitter et Instagram.
Le Jurassien, natif de Saint-Claude, dispute ses premiers Jeux olympiques et doit sa sélection parmi les quatre coureurs titulaires de l’équipe de France de cyclisme sur route au forfait du Haut-Saônois Thibaut Pinot. Trois semaines avant le début des JO, Alexis Vuillermoz faisait tout de même partie des trois remplaçants désignés par le sélectionneur français, Bernard Bourreau. Une sélection de dernière minute, mais assez logique finalement au vu des qualités et de la progression constante de celui qui était encore spécialiste de VTT (vice champion du monde 2009 chez les ‘’Espoirs’’ notamment) jusqu’en 2012. En 2015, le désormais grimpeur-puncheur jurassien de l’équipe AG2R La Mondiale avait notamment remporté la course pré-olympique sur route à Rio, au mois d’août. Une saison 2015 qui l’avait également vu gagner ses trois premières courses dans le peloton professionnel, dont l’étape du Tour de France à Mûr-de-Bretagne.
Après un début d’année 2016 marqué par de nombreuses chutes et blessures en course, Alexis Vuillermoz retrouve la grande forme cet été : troisième sur le podium des championnats de France sur route, le 26 juin à Vesoul, troisième de la 15e étape du Tour de France, le 17 juillet à Culoz et vingtième au classement général de ce Tour de France 2016.
Vincent Luis
27 ans - triathlon - course masculine, le 18 août. A suivre aussi sur ses comptes Facebook, Twitter et Instagram.
Une médaille olympique, cet été à Rio, c’est l’objectif clairement affiché par le triathlète de Vesoul. Depuis 2014, Vincent Luis fait véritablement partie du gratin planétaire de sa discipline : sixième du classement général de la saison mondiale, en 2014, puis troisième en 2015. Or, un Français sur le podium final serait tout simplement inédit. Comme cette autre grande première française signée Vincent Luis en juillet 2015 : une victoire lors d’une des étapes de la saison de coupe du monde, à Hambourg. Une saison 2015 durant laquelle Vincent Luis a également terminé à la deuxième place de la course pré-olympique à Rio.
Le Haut-Saônois est parti sur d'excellentes bases en 2016 : il a été sacré champion d’Europe (format sprint) le 26 juin, à Châteauroux et a remporté sa course de rentrée, le 19 juin à Valence, lors de la deuxième étape du championnat de France de D1 sous les couleurs de son club francilien de Sainte Geneviève-des-Bois. Sans oublier une deuxième place aux championnats de France de… cross country, en mars au Mans. En 2012, à Londres, pour les premiers JO de sa carrière, Vincent Luis avait terminé 11e.
Jean-Charles Valladont
27 ans - tir à l’arc - par équipe le 6 août & individuel du 8 au 12.
"Aujourd’hui, je suis champion d’Europe en titre [depuis fin mai, ndlr] et numéro 4 mondial : bien sûr que je peux être sur la plus haute marche du podium à Rio." Prétentieux, Jean-Charles Valladont ? Non, juste ambitieux pour sa 2e participation aux JO. Car si en 2008, à Pékin, l’archer de Boussières (près de Besançon) s’était littéralement contenté d’une 43e place olympique, du haut de ses 19 ans à l’époque : cet été, à Rio, Jean-Charles Valladont ne vient vraiment pas que pour participer à la grande fête olympique.
Non qualifié pour l’édition 2012 à Londres, Jean-Charles Valladont a depuis su gagner en expérience et en performance. En 2015, le Franc-Comtois a remporté pour la première fois une des étapes de la coupe du monde de tir à l’arc. Le circuit mondial 2015 dont il a été le finaliste lors de l’ultime manche de la saison qui réunissait les 8 meilleurs spécialistes de la planète à Mexico, au mois d’octobre. L'objectif de médaille sur ces JO 2016 de Rio, c’est aussi par équipe.
Laura Glauser
22 ans - handball (gardienne) - tournoi féminin, du 6 au 20 août. A suivre aussi sur sa page Facebook.
La jeune Haut-Saônoise, originaire du petit village de Soing-Cubry-Charentenay, ne cache pas son immense plaisir d’avoir le privilège de participer à ses premiers JO : "c’est le rêve d’un sportif de haut-niveau de faire les Jeux Olympiques ! Et je rêve de monter sur le podium à Rio. Je pense qu’on est capable de le faire", ose même la gardienne de but des Bleues (avec Amandine Leynaud), qui fêtera ses 23 ans le 20 août, jour de la finale féminine de ce tournoi olympique de handball.
Les handballeuses françaises font effectivement partie des prétendantes à une médaille, à Rio. Même si le dernier podium de cette équipe de France féminine remonte aux championnats du monde 2011, avec une place de finaliste. Laura Glauser évolue depuis 2010 à Metz, où elle a notamment déjà remporté quatre titres de champion de France, dont celui de 2016. La Franc-Comtoise avait débuté en D1 à 16 ans à peine, du côté de Besançon avec l’ESBF.
2/ La magie olympique pour eux ?
Bernardin Kingue Matam
26 ans - haltérophilie - moins de 69 kg, le 9 août.
Le gros bras du Besançon haltérophilie aurait dû être dans les chances de médailles à Rio. Mais voilà, Bernardin Kingue Matam est enquiquiné par les blessures depuis de nombreux mois. C’est un peu quitte ou double pour lui pour ces JO. Soit le Bisontin confirme son statut de double champion d’Europe (2012 et 2015, quatrième en avril 2016). Soit il risque de vivre une nouvelle désillusion olympique, comme en 2012, à Londres, où pour sa première olympiade, il avait été contraint d’abandonner sur blessure dès son entrée en lice dans la compétition.
Jérémy Monnier
27 ans - tir à la carabine - à 10 m le 8 août & tir couché le 12 août.
L’objectif réaliste du tireur de Pontarlier, dans sa spécialité du tir à 10 m, "c’est viser une entrée en finale [8 qualifiés, ndlr], si tout se passe bien." Pour les deuxièmes JO de sa carrière (26e à Londres en 2012), Jérémy Monnier sait aussi qu’il a le droit de rêver : "ça s’est déjà vu, quelques-uns ont pris leur première grosse médaille sur les Jeux." Parce que le Pontissalien de 27 ans atteint régulièrement les finales des différents grands rendez-vous internationaux de sa discipline depuis deux ans : sixième des championnats du monde 2014, notamment.
3/ Ils n’y vont pas que pour participer, mais presque…
Reina-Flor Okori
36 ans - athlétisme, 100 m haies -16 et 17 août. A suivre aussi sur ses comptes Facebook, Twitter, Instagram et Snapchat.
La Bisontine est une habituée des JO avec de belles places d’honneur à chaque fois : demi-finaliste du 100 m haies à Athènes en 2004, à Pékin (2008) et à Londres (2012). Sa quatrième olympiade consécutive, cet été au Brésil, s’annonce cependant moins fructueuse. En novembre 2015, Reina-Flor Okori a eu le bonheur de devenir maman pour la première fois. Ce qui veut dire, aussi, qu’elle n’a pas pu beaucoup s’entraîner depuis, ni trop courir en compétitions.
La hurdleuse du DSA (Doubs Sud Athlétisme) n’a d’ailleurs même pas obtenu les mimimas olympiques. Malgré tout, elle sera bien sur la piste de Rio. Reina-Flor Okori profite des invitations accordées aux petits pays par le CIO. Car pour ces JO 2016, la Bisontine va représenter la Guinée Equatoriale, sa terre natale (elle est arrivée en France à l’âge de 3 ans). Et finir sa carrière aux Jeux olympiques sous les couleurs équato-guinéennes, pour Reina-Flor Okori, ça sera tout aussi fort émotionnellement que ses trois demi-finales "françaises".
Mehdi Messaoudi
26 ans - lutte gréco-romaine - moins de 59 kg, le 14 août.
Pour la première participation de sa carrière aux JO, le Bisontin ne fait pas forcément partie des favoris. Mais Mehdi Messaoudi est un lutteur. Et ça ne lâche rien, un lutteur ! Il a arraché sa qualification olympique en avril, à peine remis d’une blessure aux ligaments croisés du genou. Et puis, Mehdi Messaoudi est un lutteur du CPB (Club pugilistique Besançon), aussi. Le CPB est tout simplement le meilleur club de l’Hexagone : double champion de France en titre par équipes (2014, 2015). En individuel aussi, Mehdi Messaoudi est performant, il est double champion de France, lui aussi (2013 et 2014), en moins de 59 kg. Mais à Rio, c’est pour l’équipe nationale marocaine que combattra le Bisontin, dont la maman a été championne du Maroc du 4 x 100 m.
4/ Les absents
Huit sportifs francs-comtois, au total, sont en lice à Rio. Au lieu de dix, comme initialement prévu. Le boxeur Khedafi Djelkhir, vice-champion olympique 2008, a finalement renoncé à participer à ces JO 2016.
Le boxeur bisontin de 32 ans – qui était pourtant le premier sportif français qualifié, dès février 2015, et qui visait la médaille d’or au Brésil – a jeté l’éponge à cause, selon lui, du manque de soutien et d’entraînement spécifique mis en place par la Fédération Française de Boxe.
La pongiste Carole Grundisch est finalement forfait pour les JO. La Jurassienne de Port-Lesney s'est cassé le coude droit à vélo à quelques jours du départ vers Rio…