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VIDÉOS - La Flèche : le vovinam viet vo dao, un art martial en plein essor
En mélangeant la boxe et les arts martiaux, le vovinam est un sport vietnamien spectaculaire mais encore peu pratiqué. A La Flèche, au club "Self Defense - Boxing Fléchois", quelques adeptes s’entraînent chaque semaine, l'un d'eux est maintenant champion de France.

C'est un sport qui reste encore peu pratiqué en France : le vovinam - viet vo dao est un condensé de plusieurs arts martiaux, inspirés aussi de mouvements de boxe. "Le maître qui a créé le vovinam a été voir dans tous les arts martiaux pour nourrir ce sport", explique Albert, qui le pratique depuis cinq ans. "Visuellement, ça s'apparente un peu au kung-fu", confirme le coach Matthieu Ducroq.
Nourri d'une multitude de sports
"Le vovinam regroupe beaucoup de choses, ajoute Matthieu Ducroq : du self-defense, de la boxe, de la lutte, des mouvements au sol, et des gestes techniques d'arts martiaux". Les poings aussi bien que les pieds sont utilisés. "En compétition, c'est gants et plastron obligatoire dans les fédérations où le KO est autorisé, explique Albert. Il faut aussi le casque, les protège-tibias, protège-dents et protège-pieds". Pour les débutants, "on peut commencer par des clés de self defense qui sont propres au vovinam", précise-t-il.
Avoir pratiqué d'autres sports de combat auparavant est donc un atout pour se lancer dans le vovinam. Youness El Khallaoui, qui a commencé il y a deux ans, a déjà obtenu son premier titre de champion de France en mars dernier : "je m'entraîne deux fois par semaine au club et j'ai aussi un punching ball chez moi, lance-t-il. J'ai fait du judo quand j'avais 13 ans et de la boxe thaï : les bases et les réflexes sont les mêmes donc ça aide__".
Il ne faut pas y aller tête baissée et bien réfléchir aux coups qu'on va mettre.
Les ciseaux, mouvement le plus emblématique
"Le mouvement le plus emblématique, c'est le ciseau, indique Matthieu Ducroq. On se projette vers l'adversaire pour le déstabiliser et le faire tomber en le saisissant entre ses jambes". "Dès la première année de vovinam, on peut apprendre les ciseaux les plus faciles, et ensuite la progression peut être très rapide", indique Albert.
Un geste technique dont certains niveaux sont parfois interdits en compétition : il est possible de les réaliser au niveau des pieds ou de la taille, mais "les ciseaux à la nuque ne sont pas autorisés dans notre fédération car c'est trop dangereux", lance Albert. "Un ciseau à la tête, ça peut tuer, c'est ce qui a été utilisé par les vietnamiens dans des combats", précise Matthieu Ducroq. "Les ciseaux plus élaborés demandent tout de même quelques années de pratique et beaucoup de souplesse", conclut Albert.