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LE + INFO - Le couvre-feu a des conséquences directes sur le sport amateur
Depuis l'annonce du couvre-feu en Côte-d'Or, les clubs sportifs amateurs s'inquiètent. Annulation des entraînements et pertes d'argent, ces clubs sont de plus en plus inquiets sur leur avenir. Certains préconisent même l'annulation des championnats.

Le couvre-feu est désormais en vigueur en Côte-d'Or, et ce, depuis ce vendredi 23 octobre à minuit. Conséquences : le sport amateur risque de subir de plein fouet cette nouvelle contrainte d'horaire. Rugby, handball ou encore football, tous sont concernés.
Annulation des entraînements, et déséquilibre sportif
Le club de football d'Is/Selongey le sait : il va falloir prendre ses dispositions. Tous les entraînements se terminent à 21 heures, voire plus tard, et la plupart des joueurs habitent à une heure de route... Un problème, pour Chakib Aouidat, le président du club. "On a qu'une solution : faire des groupes réduits. Des équipe de 6 à 8 personnes à chaque fois... comme on le pourra sur des créneaux en journée" confie-t-il, inquiet.
Ce fractionnement des entraînements ne lui plaît pas, surtout qu'il sait que s'il n'y a pas d'entraînements en bonne et due forme, il ne peut pas y avoir de match équitable contre une équipe qui ne se trouve pas dans une zone de couvre-feu.
C'est une inquiétude que partage Fouad Ezzajjari. Il est le manager du club de handball de Chevigny Saint-Sauveur. Avant l'annonce du couvre-feu, le club avait déjà du mal à se maintenir à flots. Cette rentrée, il a même accusé une baisse de 20% de licenciés. Et avec le couvre-feu, les entraînements sont tout bonnement annulés. "Je sais que nous devons attendre que le couvre-feu soit levé, et à ce moment-là nous pourrons rejouer. Mais le souci, c'est que jouer des matchs alors que nous manquons d'entraînement est un risque à la fois sur les scores finaux, mais surtout sur la santé des joueurs : l'absence de pratique régulière peut entraîner des blessures lorsqu'on reprend trop brutalement" s'insurge-t-il.
Vers une annulation de championnats amateurs ?
Mais l'absence d'entraînements, et parfois de matchs peut avoir d'autres conséquences... Parfois inattendues. "Les buvettes ne peuvent plus se tenir. Et pour nos clubs, les buvettes sont une rentrée d'argent significative ! Alors ne pas jouer est une chose, mais si les buvettes sont interdites, cela ajoute des difficultés financières dont nous n'avons absolument pas besoin" déplore Jean-François Contant, président de la ligue de rugby de Bourgogne Franche-Comté.
Et si la solution, c'était d'annuler purement et simplement les championnats ? C'est ce qui se murmure à la ligue de rugby de Bourgogne Franche-Comté. "Mieux vaut-il rester à la maison pendant un mois ou deux, repartir du bon pied et rallonger les compétitions" remarque-t-il. Ces compétitions, elles sont supposées se terminer fin avril. "Alors pourquoi ne pas jouer mai et juin, où il fera beau, et il pourra même y avoir des buvettes !" conclut-il.
Pour le moment, les responsables n'ont pas de vision sur le long terme quant à l'avenir de leurs clubs. Ils n'ont qu'un seul objectif : limiter les dégâts. Et cela passerait éventuellement par des demandes de dérogations pour le transport de leurs clubs pour des matchs en extérieur, sans devoir prendre en compte le couvre-feu... Sans grand espoir d'aboutissement.