Le sport professionnel de plus en plus violent ?
Florent Vejux, médecin du FCG, nous parle des violences dans le sport ce lundi 13 novembre. Rugby, hockey, boxe... Ces sports de contact deviennent-ils dangereux pour les joueurs ?

Le nombre de commotions cérébrales a doublé dans le rugby professionnel entre 2012 et 2016. Elles sont passées de 600 à 1 100 sur cette période. Mais ce n'est pas le seul sport où les contacts menacent la santé des joueurs.
Teddy Trabichet, hockeyeur grenoblois, se voit privé de jeu après plusieurs chocs à la tête. Il raconte son expérience. "Au niveau de la concentration, ça me demande une énergie folle, parfois je n’arrive pas à me lever du lit alors qu'il est 17h, j'ose même plus amener mon fils chez sa nounou car j'ai peur de conduire". Interrogé sur les risques de subir ces séquelles de longues années encore, Teddy Trabichet confie que son neuro-chirurgien reste prudent.
Témoignage de Teddy Trabichet, hockeyeur grenoblois
Le rugby n'est pas épargné
Florent Vejux, médecin du FCG, a confirmé cette tendance ce lundi 13 novembre à l'antenne de France Bleu Isère. Selon lui, cette augmentation est aussi due à une meilleure connaissance de ce type de blessure.
Mais qu'est-ce qu'une commotion cérébrale exactement ? Médicalement on parle de dysfonctionnement transitoire du cerveau, les traumatismes d'une commotion cérébrale peuvent avoir des conséquences plus ou moins longues. D'une seconde à quelques semaines.
Gérer sur le terrain
Selon Florent Vejux, au niveau professionnel il existe "un manque de moyens qui ne permet pas d'avoir un médecin par rencontre" le dispositif de sécurité ne s'applique dont que lors des phases finales du championnat. En revanche, au niveai amateur, la federale 1 teste depuis cette saison "le carton bleu" qui permet de sortir un joueur après un choc trop violent. Sur ce point le médecin du FCG émet des réserves. "Ce n'est pas un médecin, mais l’arbitre qui décide si le joueur doit sorti, or l'arbitre a déjà beaucoup de choses à gérer pendant un match" confie le médecin.
Interview de Florent Véjux, médecin du FCG