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Rallye : l'Aixois Julien Ingrassia tire sa révérence après un 8e titre de champion du monde avec Ogier

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Le natif d'Aix-en-Provence Julien Ingrassia, co-pilote depuis 15 ans de Sébastien Ogier, vient de finir en apothéose ce dimanche en Italie : 8e titre de champion du monde de rallye pour le duo. Avant une retraite bien réfléchie pour l'Aixois qui se confie à France Bleu Provence.

Julien Ingrassia qui se plie à la tradition en buvant dans une chaussure pour célébrer son 8e titre de champin du monde de rallye à Monza (Italie) ce dimanche Julien Ingrassia qui se plie à la tradition en buvant dans une chaussure pour célébrer son 8e titre de champin du monde de rallye à Monza (Italie) ce dimanche
Julien Ingrassia qui se plie à la tradition en buvant dans une chaussure pour célébrer son 8e titre de champin du monde de rallye à Monza (Italie) ce dimanche © AFP - Andreas Solaro

C'était sa dernière course à lui aussi. Julien Ingrassia, le co-pilote depuis 15 ans de Sébastien Ogier, vient de finir en apothéose ce dimanche en Italie (Monza) : 8e titre de champion du monde de rallye pour le duo. Le pilote de Gap, Sébastien Ogier, a déjà annoncé qu'il ne disputera en 2022 que quelques manches avec Toyota, pour se consacrer à sa famille notamment. Mais ce sera sans son copilote historique : à 42 ans, Julien Ingrassia raccroche. Le natif d'Aix-en-Provence a confié toute sa joie et son émotion à France Bleu Provence. 

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Tout d'abord, bravo à vous Julien ! Une victoire riche en émotions... 

C'était un moment fabuleux dans ma carrière, mais pas seulement... Dans une vie d'homme aussi c'est important. Et effectivement très riche en émotions !

On vous a vu debout sur le toit de la voiture à Monza, avec le drapeau français et Sébastien à côté. C'est un moment "dingue"...

Et même plus que ça ! On ne se rend pas compte de l'adrénaline qu'on a pendant des semaines entières en rallyes et les risques qu'on prend, les éléments dans lesquels on évolue. Cette joie, cette émotion et le fait que ce soit ma dernière course de ma carrière de copilote... Wow ! Ça fait beaucoup d'émotions.  

Donc les larmes... on les a vues.

Elles sont sorties vraiment spontanément et ce sont des larmes de joie. Vraiment, il ne faut pas s'y méprendre, il n'y avait aucune tristesse là-dedans. Mais comme dans les films, on revoit passer ces quinze années de collaboration et de travail, où on a dû passer chaque étape et remporter chaque challenge. 

Quinze années, 54 victoires ensemble : Comment s'explique cette alchimie entre vous deux, si ce n'est que vous êtes du sud tous les deux !

C'est vrai que moi je suis natif d'Aix et Séb de Gap. On sait ce que c'est une route sinueuse de montagne, on a cette chance là !  Au-delà de ça, on a eu vraiment, dès le premier jour, la même volonté de prendre les choses au sérieux et de pas imaginer que ce serait juste une parenthèse dans notre vie. C'était pas juste tirer des freins à main et s'amuser.  

On s'est dit tout de suite que c'était une chance unique parce que ni lui, ni moi, ne sommes nés dans des familles aisées ou avec des prédispositions pour le rallye. On a saisi cette opportunité là et avec vingt euros posés sur la table pour s'engager dans notre premier rallye, l'aventure nous a emmenés jusqu'à un huitième titre de champion du monde cette année.

"Avec vingt euros posés sur la table posé sur la table pour s'engager dans notre premier rallye, l'aventure nous a emmenés jusqu'à un huitième titre de champion du monde cette année"- Julien Ingrassia

Votre grande force, c'est aussi que vous avez changé d'écurie, vous avez changé de team et vous vous êtes toujours adaptés, c'est encore plus fort...

On a dépensé une énergie folle et une concentration vraiment élevée. Il n'y a pas de break en WRC. En rallyes, on n'a pas une saison avec de grandes vacances de Noël. Il faut tout de suite se remettre au travail pour tout préparer. Notre force était d'être efficaces et de savoir fédérer les gens autour de nous et dans les teams où on évoluait.

À 42 ans, vous êtes au top, alors pourquoi la retraite ? 

C'est une décision que j'ai prise. Je me dis que je suis vraiment chanceux d'avoir vécu ces quinze années à ce niveau là. C'est juste extraordinaire et je me suis plus ou moins toujours fixé comme objectif de finir au top, comme on dit. Ce n'est pas un manque d'ambition de ma part, mais c'est simplement finir avec un grand sourire sur le visage et ne pas faire la saison de trop. Je suis vraiment heureux de terminer sur cette note, c'est un sans faute. 

"Ça me permettra de me rapprocher des miens, de tourner la page et d'en écrire une autre. Pour un copilote, cela a du sens."- Julien Ingrassia

À moi de me recycler à l'avenir et ça me donnera l'occasion de passer un peu plus de temps à Aix-en-Provence pour aller voir mon père, notamment à son cabinet de kiné à la Rotonde ! Ça me permettra de me rapprocher des miens, de tourner la page et d'en écrire une autre. Pour un copilote, cela a du sens.

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