Jeux olympiques 2020 : le Briochin Pierre Le Coq veut se faire une place
Troisième aux JO de Rio-2016, troisième des derniers championnats du monde, le véliplanchiste briochin Pierre Le Coq n'est pourtant pas sûr de participer aux JO de Tokyo-2020. En stage à Quiberon cette semaine, il sait que sa performance aux championnats du monde, en février, sera décisive.

Il a l'expérience des Jeux, a frôlé le titre mondial en 2019 est à l'aise sur le plan d'eau de Tokyo-2020, avec deux troisièmes places en deux courses disputées... Et pourtant, Pierre Le Coq, 31 ans, ne peut pas s'imaginer dans l'avion pour Tokyo. Le sociétaire du Centre municipal de voile de Saint-Brieuc n'est pas sûr d'être qualifié, et attend la décision du comité de sélection de la fédération.
La faute au règlement, qui n'autorise qu'un seul athlète par nation en planche à voile. Et la faute à la concurrence tricolore, avec le Calédonien Thomas Goyard et le Brestois Louis Giard. "Il y a régulièrement trois Français dans le Top 10 mondial, la place est très chère, reconnaît-il. Mais c'est aussi cela qui fait la beauté des Jeux olympiques. Pour y aller, il faut vraiment gagner sa place, c'est ce qui en fait un événement exceptionnel".
Après une belle année 2019, qui l'a vu prendre la troisième place des championnats du monde de Torbole, en Italie, Pierre Le Coq se retrouve donc à l'aube d'une saison 2020 qui sera, quoi qu'il arrive, décisive. Elle a débuté avec deux stages avec l'équipe de France en janvier, le premier à Brest, le second à Quiberon. Ensuite, il y aura les championnats du monde à Melbourne, du 23 au 29 février. Et enfin , le comité de sélection décidera qui représente la France à Tokyo.
"Il peut y avoir beaucoup de choses en 2020, mais ça peu aussi s'arrêter très vite", concède-t-il. C'est compliqué de se projeter dans un sens comme dans l'autre. Ce que je veux avant tout, c'est aller en Australie, faire le maximum, et ne pas avoir de regrets. On sait qu'on est observé sur ces championnats du monde".
Beaucoup mieux armé qu'à Rio
Alors, celui qui exerce aussi comme dentiste devra être chirurgical sur sa planche à voile pour convaincre le comité, face à ses compatriotes. D'autant que lui s'estime prêt, "beaucoup mieux armé qu'à Rio. Depuis 2016, j'ai progressé dans beaucoup de domaines de mon sport." Et s'imagine bien, en plus d'aller à Tokyo, re-goûter aux joies du podium.