Elle a tout plaqué pour élever des brebis, Stéphanie nous raconte son quotidien.
Tout quitter pour s'établir à la campagne, une éleveuse nous raconte ce rêve devenu réalité.
Ils et elles ont tout plaqué pour s'installer à la campagne. Mais qui sont ces néo-ruraux ? Dans Minute Papillon !, Sidonie Bonnec recueille le témoignage de Stéphanie Maubé qui a changé de vie à 28 ans pour devenir bergère. Élue également maire de Lessay en Normandie, elle nous raconte son quotidien d'éleveuse de brebis et d'agneaux dans les prés-salés du Cotentin.
Savoir se diversifier
"C'est un tout petit troupeau, j'ai 130 brebis" annonce modestement Stéphanie Maubé.
Avec un cheptel de cette taille, il faut se diversifier et trouver des activités périphériques autour de l'élevage. Sa production principale est donc la viande d'agneau. C'est ce qui rapporte le plus et fait vivre l'exploitation.
"J'ai également créé une marque de laine" indique l'éleveuse en rappelant qu'elle est la première à produire des pelotes de laine à tricoter issue de races normandes. Elle a de plus ajouté une corde à son arc en accueillant des scolaires ou des vacanciers dans des séjours aux vertus pédagogiques pour partager son amour du métier.
Évoluer avec les saisons
Les journées de Stéphanie Maubé se suivent mais ne se ressemblent pas forcément.
L'été, ses brebis sont en liberté dans les prés salés et elles n'ont pas besoin d'intervention humaine. Elles mangent de l'herbe selon leurs envies et savent trouver leur point d'eau.
En hiver, les brebis sont en bergerie pour l'agnelage, cette période au cours de laquelle tous les agneaux vont naître. Les brebis ont en effet la particularité d'aligner leurs chaleurs unes sur les autres. Elles se synchronisent et les naissances sont concentrées sur une période de 3 semaines.
Ma collaboratrice a rompu ma solitude de travail
Ce qui a fait évoluer la carrière de Stéphanie Maubé, c'est son élection au poste de maire de Lessay en Normandie. Afin de pouvoir assurer ses tâches municipales, elle a recourt à une aide à la ferme. "C'est assez génial de pouvoir bosser à deux après dix ans de solitude" confie-t-elle.
Tisser des liens avec les animaux
Stéphanie Maubé revient sur les relations qu'elle peut entretenir avec ses bêtes. Ses brebis sont élevées comme reproductrices. Elles passent sept ou huit ans sur l'exploitation. L'éleveuse explique qu'on s'attache à un animal avec qui on passe du temps, on peut même s'autoriser à leur donner un prénom.
On a comme une relation de collaboratrices.
Les agneaux, eux, sont élevés pour leur viande. Stéphanie Maubé ne doit pas trop s'attacher à eux car, destinés à être vendus, ils passent moins d'un an sur l'élevage.