Puy-de-Dôme : l'association L214 se mobilise contre un projet de porcherie industrielle à Durmignat
Des membres de l'association de défense des animaux seront à Saint-Eloy-les-Mines (Puy-de-Dôme), samedi matin, pour récolter les signatures des habitants, contre le projet de construction d'un élevage intensif de cochons à Durmignat.

Les bénévoles seront sur place dès 9h pour informer et sensibiliser les Eloysiens contre ce projet, mais surtout sur les conditions d'élevage et d'abattage de cochons en France. Selon eux, ce sont 1008 cochons qui seraient destinés à l'engraissement, confinés dans des bâtiments sans lumière du jour et sans accès à l'extérieur.
Pas la première action contre une porcherie
Ce n'est pas la première fois que L214 mène une action contre une porcherie industrielle dans notre région. Déjà, en février dernier, l'association avait été vent debout contre celle de Barrais-Bussolles (Allier). Leur mobilisation, portée en justice, avait conduit à la suspension de ce projet d'extension.
Mais L214 défend tous les animaux. Outre les cochons, l'association s'est aussi engagé pour les poules, en combattant un projet de création d'un poulailler industriel à Bressolles (Allier). Là aussi, la justice a suspendu toute exploitation.
Fin de la consultation publique le 21 octobre
Les habitants pourront "exprimer leur opposition contre la porcherie en déposant une observation en préfecture". Les signatures seront rassemblées et remises avant lundi prochain, le 21 octobre, date de la fin de la consultation publique. Selon l'association, 95% des cochons, en France, sont en fermés dans des élevages intensifs.
L214 prévoit également une autre action, le 26 octobre, place de Jaude à Clermont-Ferrand, contre les conditions d'abattage des animaux, sujet pour lequel elle a obtenu la création d'une commission d'enquête parlementaire. En 2017, elle avait mis en scène, sur cette même place, un décompte mortel des animaux.

L'association, qui revendique 30000 adhérents en France (et 90 bénévoles dans le Puy-de-Dôme et l'Allier), dit pouvoir compter sur le soutien des Français : selon elle, 88% sont opposés à l'élevage intensifs, et près de 90% sont défavorables aux élevages qui concentrent les animaux dans des bâtiments fermés. Début septembre, elle avait lancé un Appel citoyen contre l'élevage intensif, demandant un moratoire contre l'élevage intensif et l'interdiction de nouvelles constructions destinées à élever des animaux sans accès au plein air.