Les oiseaux, nouvelles stars du confinement ?
Et si le confinement était propice à célébrer la nature ? Tendre l'oreille aux chants des oiseaux et les contempler. C'est l'invitation de la Ligue Protectrice des oiseaux à travers une opération aussi spéciale que poétique...
De votre jardin, de votre terrasse ou de votre fenêtre, la réduction de la circulation et donc du bruit, met le chant des oiseaux à la portée de tous. Le site Internet Oiseaux des jardins propose d'apprendre à reconnaître, compter et contribuer à répertorier les espèces et le chant de nos voisins perchés sur les branches.
Alto, soprano ? Et si, cette période de confinement nous rendait plus sensibles au vivant qui nous entoure ? C'est ce que pense Benoît Duchenne, responsable du groupe ornithologique de l’association MAYENNE NATURE ENVIRONNEMENT.
Vous les avez peut-être aperçus en Pays de la Loire : les hirondelles rustiques par exemple. On les reconnaît à leur robe bleue. L'adulte en plumage nuptial a le dessus du corps et les couvertures alaires noirâtres à reflets bleutés à bonne lumière.
Mais comment reconnaître le chant d'une hirondelle rustique ? La réponse en son :
Partition de chant d'une hirondelle rustique
Laisser les oiseaux se nourrir seuls
Selon Benoit Duchenne, si le printemps nous invite à laisser les oiseaux vivre une vie qui leur est propre - les laisser par exemple se nourrir par eux-mêmes- les passereaux nourrissent leurs petits avec des insectes, c'est idéal aussi de s'abstenir de les nourrir les encourage dans leur reproduction, même si la tentation est grande de les attirer avec graines ou pain, pour admirer la robe de leur plumage d'un peu plus près. Quelques graines suffisent, toujours selon Benoit Duchenne, si vous souhaitez par exemple satisfaire la curiosité des enfants, pas plus. Préserver les oiseaux est d'autant plus nécessaire que de nombreuses espèces sont en voie d'extinction.
De nombreuses espèces en voie d'extinction
Il y a encore, 20 ans, les espèces d'oiseaux étaient plus nombreuses à passer dans notre jardin
Colette,
Colette, dans le village de Brains-sur-les marches en Mayenne.
Pour Benoit Duchenne, la prise de conscience de la rareté des animaux à plumes a provoqué une prise de conscience générale, mais c'est souvent l'économie qui prime, conjugué au développement de l'agriculture intensive.
Il est compliqué d'enrayer l'usage des pesticides, responsables de l'extinction de nombreuses espèces d'oiseaux.
Benoît Duchenne, responsable du groupe ornithologique de l’association MAYENNE NATURE ENVIRONNEMENT.
Laisser pousser sa pelouse, un cadeau au monde vivant
Il témoigne de la difficulté à mettre en oeuvre une réelle réduction de l'usage des produits chimiques dans les modes d'agriculture, pour les agriculteurs, comme pour la société, elle aussi responsable de cet état de fait selon lui. Pour un éveil des consciences dans ce sens, la solution passe peut-être pas poser un autre regard sur la nature environnante. Et c'est l'affaire de tous. Pourquoi ne pas commencer par accepter par exemple que le gazon qui pousse dans son jardin ferait le bonheur des animaux, au lieu de le tondre par habitude ? Un vrai cadeau à la biodiversité.
Le site internet pour contribuer au comptage et à la reconnaissance des espèces, et écouter le chant des oiseaux : Oiseaux des Jardins