Une soirée secrète dans l'Hérault pour le réveillon du Nouvel An
Ce jeudi 31 décembre, une soirée de réveillon secrète car illégale est prévue dans l'Hérault, à 45 kilomètres de Montpellier. Pierre est sur la liste d'invités, il raconte l’organisation de cette soirée et pourquoi il a décidé d'y aller, malgré les restrictions liées à la crise sanitaire.
Début décembre, lors d'un week-end organisé par des amis chefs d'entreprise, Pierre, jeune trentenaire s'est vue proposer une soirée clandestine pour le réveillon du Nouvel An. "Au départ, l'organisateur a lancé l'idée comme ça et puis il nous a relancé dans la semaine, raconte-t-il. On s'est dit "pourquoi pas". J'avais rien de prévu, et c'était compliqué d'organiser quelque chose."
Pour organiser une soirée secrète, il faut de la logistique et de la discrétion. Et donc donner aux participants le moins d'informations possible. "Pour l'instant, je ne connais pas encore le lieu de la soirée. C'est dans un mail qu'ils enverront à 16h qu'on aura l'adresse", explique Pierre.
Des DJ's, des barmen et une entrée payante
Malgré cette discrétion, Pierre a décelé quelques informations. "D'après ce que j'ai compris, on serait plusieurs dizaines d'invités d'une fourchette d'âge de 25 à 40 ans... mais alors dire si on sera 50 ou 80, je n'en sais rien".
Et la soirée festive à un tarif peu excessif malgré l'interdiction :"Les billets étaient à 45 euros et il faut ramener deux bouteilles chacun". En échange, les convives auront accès à un dancefloor avec DJs et lumières et un service avec barmen, le tout dans un grand domaine.
Décompresser avant tout
Avant d'accepter, Pierre a un peu hésité. "J'étais craintif à cause des conditions sanitaires et parce que c'était illégal." Encore maintenant, parfois il ressent une pointe de culpabilité : "Forcément j'y repense : c'est sérieux, pas sérieux ?"
Mais la curiosité, l’excitation de faire la fête à nouveau et l'envie de décompresser prennent le dessus : "On risque encore d'être confiné quelque temps, c'est pas facile mentalement au quotidien de bosser, de rentrer à la maison, de ne rien pouvoir faire. C'est vrai, on fait une soirée. J'essaie de ne pas trop y penser, parce que oui, je culpabilise un peu."
Risques sanitaires et amendes
Évidemment, cette soirée comporte des risques. D'abord de contaminer ou d'être contaminé, et aussi de se prendre une amende pour non-respect du protocole sanitaire. Pierre en est conscient : "Les organisateurs ne demandent pas de test PCR pour venir. Pour ma part, après le Nouvel An, je ne vais pas rencontrer de monde. Je vais rester chez moi, être vigilant. C'est un peu à chacun d'être responsable après cette soirée."
Et si la police débarque alors ? Pierre assure : "Je ne suis pas récidiviste, je me suis tenu à carreau depuis le confinement donc si je prends une amende, j'assumerai".